Merci de patienter
Chargement
Hyla
L'animal émeraude

Un bijou bien camouflé à l’abri des regards indiscrets

Ne dépassant pas plus de 5cm, la Rainette méridionale est un tout petit amphibien que nous avons découvert quand nos valises se sont posées en Camargue. L’espèce est omniprésente dans les marais allant jusqu’à créer de véritables concerts les nuits de printemps.

On la reconnait à sa bande noire qui part de la narine et qui rejoint l’intersection des membres antérieurs (contrairement à la Rainette verte sa proche cousine que l’on retrouve dans la moitié nord du pays).

La rainette est un amphibien parfaitement adapté à la vie arboricole, inutile de la chercher sous une pierre, c’est dans les arbustes, les roseaux, les ronciers voir même les arbres qu’il faut fouiller du regard ! Des rainettes ont d’ailleurs été observés à plus de 20m de hauteur. Les ventouses au bout de ses doigts lui permettent d’adhérer à n’importe quelle surface et se mettre à l’abri des prédateurs en hauteur.

Chez la Rainette méridionale, il existe des cas de variations chromatiques, c’est-à-dire que l’on peut observer des individus de couleurs jaunes et bleus. La couleur verte des Rainettes vient d’un mélange de pigments jaunes et bleus, mais en raison d’une mutation génétique très rare, l’un de ces deux pigments peut être manquant. Si le jaune est manquant cela donne une rainette bleue et inversement, si le bleu est manquant l’amphibien sera entièrement jaune. Ces mutations sont très rares, il est dit que cela touche moins d’un individu sur cent mille.

À travers la recherche de ces petits animaux nous y retrouvons un certains plaisir juvénile, cela donne un air de chasse aux Pokémons, des communs aux plus rares.

La Rainette méridionale la plus remarquable que nous ayons pu observer, mi-bleue mi-verte, avec une symétrie quasi parfaite dans le mélange des couleurs. Un animal vraiment superbe que nous avons pu photographier qu’une poignée de fois avant qu’elle ne disparaisse. Au-delà de la rareté de ce genre de mutation, nous pensons que c’est vraiment un handicap pour l’animal qui a une stratégie de défense basée sur le camouflage…

Sylva
Dans les bois